Shikigami No Shiro III

ShowPrime ferme et vous savez pas quoi faire pour le remplacer afin d’occuper vos soirées ? Vous en avez marre de ces jeux trop faciles et qui ne rentabilisent pas du tout la somme dépensée ? Vous aimez le défi et passer des heures, des jours, des mois voir des années à bosser encore et encore les mêmes actions afin d’atteindre la perfection ? Hé bien, peut être qu’il serait bon pour vous de débuter dans l’univers merveilleux et aguicheur des danmaku !

 

 

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En dehors des jeux musicaux et du Vs Fighting (que je viens d’ailleurs de reprendre récemment) je joue beaucoup à ce genre un peu obscur et généralemen craint. Si vous débarquez dans le milieu et que vous n’avez aucune idée de ce que c’est, voilà grosso modo le topo : imaginez que le personnagé incarné est un petit tas de sprites en vue de dessus avec une Hitbox ( c’est à dire sa zone sensible qui si elle est touchée par un ennemi vous fera perdre une vie) qui est équivalente à un petit cercle formé de moins d’une dizaine de pixels et placée de diverses manières en fonction du jeu (tête, torse, pieds…). Il peut balancer des tirs dont les propriétés peuvent varier (frontaux, latéraux…) et dont la puissance peut parfois augmenter au moyen d’items ramassés. C’est bon, vous visualisez ? Votre but sera très simple : toujours en vue de dessus, le niveau va défiler à la verticale (mais il existe des exceptions) et des hordes d’ennemis vont se présenter face à vous. Evidemment vous devrez les abattres si vous voulez survivre et rencontrer le boss de stage. Eliminer les ennemis, c’est facile ? Certes, mais dites vous que si votre tir peut paraître impressionnant, la puissance en face est infiniment supérieure et ça peut vite devenir un peu compliqué, vous voilà donc dans l’obligation d’éliminer ce qui apparaît à l’écran tout en évitant des patterns de plus en plus balèzes. Cerise sur le gâteau, si l’objectif de terminer le jeu en un seul crédit (comprendre : se contenter du stock de vies alloué et ne jamais appuyer sur Start face à un game over) paraît trop facile, vous pouvez toujours passer à des objectifs de scoring qui rajoutent une bonne grosse dose de difficulté, mais je reviendrais plus bas sur ce point.

 

Bref, j’aime les danmakus même si je suis encore loin d’avoir un bon niveau et c’est justement en me confrontant à l’un d’entre eux particulièrement balèze j’ai compris que je devais d’avoir m’attaquer à des jeux moins imposants afin de parfaire ma technique. Et pendant mes recherches, je suis tombé sur Shikigami No Shiro III dont personne ne parle jamais.

Apparu en 2006 dans les salles d’arcade nippones, le jeu est très très peu connu du grand publique et même des amateurs ce qui est étonnant car il a été porté sur pleins de supports : Arcade de base, puis pc en 2006, une version Wii et Xbox 360 (zonée) débarquant finalement en 2007. Mine de rien c’est plutôt rare de voir une telle diversité pour un shoot et ça le rend plutôt accessible pour peu que vous n’ayez pas peur du japonais. Certes aux premiers abords il est pas forcément attirant, c’est clairement moins beau qu’un Cave (ici le background est fait en 3D est c’est pas très plaisant aux yeux) et les musiques sont vite soûlantes mais c’est clairement un bon moyen de commencer !

Pour l’histoire comme ma version est en japonais, c’est un peu dur à expliquer. Vraisemblablement, dans les épisodes précédents, y a eu une trentaine de meurtres différents et le jeu s’articule donc comme une sorte d’enquête policière, qui évoluera en fonction des persos. Enfin je crois, j’ai décidé de faire du journalisme total et de vous livrez ici mes intuitions, à vous d’en tirer ce que vous voulez (puis bon, l’histoire dans un shoot…)

Au niveau gameplay, vous avez évidemment des bombes, le shoot de base mais pas de laser à proprement parlé. À la place, en fonction du personnage sélectionné (sur un large choix de 10 protagonistes dans cet épisode !) vous pourrez utiliser un Shiki, une attaque spéciale que vous pouvez lancer à loisir en maintenant le bouton de tir enfoncé. Chaque personnage a son propre Shiki différent qui existe en deux versions, chacune avec ses petites propriétés. Par exemple pour celui que j’utilise depuis le début, Kuga, mon Shiki est une espèce de combattante qui dans sa version 1 apparaîtra à partir de la Hit Box de mon perso et qui attaquera la moindre cible qui passera à porté tout en me suivant dans mes déplacements. Dans sa version 2, lors de son invocation, un sceau sera apposé sur l’écran à l’exact endroit où je me situe au moment de la pression. Ca servira de point d’encrage pour mon Shiki qui, quand l’écran est vide, retournera là en attendant (et autant dire que c’est cette version là que je joue tant les possibilités offertes sont plus avantageuses que la v1). Certains personnages sont donc plus adaptés pour le scoring et d’autres pour la survie, à vous de les tester !

Le scoring justement, parlons en. Shikigami No Shiro III est un shoot qui utilise un système de scratching. Plus vous collez les ennemis et leurs tirs, plus les points que vous gagnerez bénéficierons d’un multiplicateur allant de x1 à x8. En plus de cela, vous avez la possibilité de passer en mode Tension qui coûtera l’utilisation d’une bombe. A ce moment là et pendant une période limitée à quelques secondes, votre multiplicateur sera à son maximum et ça sera le moment de bourrer pour récolter un max de points. Ou alors de survivre : les premières frames lors de son activation rendent votre personnage invincible, ce qui est plutôt pratique pour sortir d’une situation mortelle… ou pas justement.

Parce que bon, mourir dans un danmaku c’est pas très bien : votre scoring est gâché et vos chances de 1cc sont réduites. Mais ici au contraire, vous devez mourir si vous voulez scorer. Concrètement, vous aurez le droit à une vie et à une bombe supplémentaire à chaque fois que vous parviendrez à faire un certain nombre de points (environs tout les 2,5 millions soit une à deux fois par niveau) vous obtiendrez une nouvelle vie et une nouvelle bombe. Mais à cause du système de scoring, qui si vous voulez rester le plus souvent possible avec un multiplicateur x8 oblige à balancer très souvent le mode Tension, vous allez vite tomber à sec niveau bombe. La solution pour recharger ? Mourir. Certes, vous perdrez une vie, mais vous gagnez une bombe, et donc une nouvelle possibilité de mode Tension, qui vous permettras de faire plus vite 2,5 millions de points afin de gagner une nouvelle vie et recommencer l’opération. Ainsi, vous passez la plus claire partie de votre temps avec 1 à deux vies en stock, ce qui peut vite s’avérer problématique face à certains passages un peu délicat, la moindre erreur amenant pour le coup un Game Over.

Le jeu n’est pas fondamentalement dur pourtant, les deux premiers niveaux (qui sont divisés en sous-niveau avec un mid-boss et un Boss) n’offrent aucun vrai challenge (à part le mid-boss du stage 2-1 qui est une putain de plaie de sa race et qui mériterait de mourir). A partir du stage 3, ça se complique un petit peu, le niveau entier étant un couloir entier aux murs électrisés et invisible, sauf si vous touchez des lanternes qui permettrons de les localiser pendant un court laps de temps, ce qui vous obligera à apprendre presque par coeur leur placement afin de survivre. Stage 4 et 5, ça devient un peu plus sérieux et vous aurez à faire à un vrai danmaku, là encore plutôt facile mais qui demandera un minimum d’entrainement. Dans l’ensemble, disons que Shikigami No Shiro III est un shoot contemplatif pour qui joue Kuga, aka Je-me-pose-dans-un-coin-et-j’attends.

La difficulté elle arrive vraiment si vous tentez le score. Le système de scratching, malgré les patterns faciles, demande une certaine pratique afin de donner les bonnes impulsions et éviter d’entrechoquer votre HitBox à celle d’une boulette. La HitxBox justement qui, c’est là le plus gros point noir du jeu pour moi, n’est pas vraiment visible. En gros vous avez un point qui clignote par flash. C’est SUPER pratique pour se repérer, surtout que parfois l’écran est vraiment brouillon et peu visible. Je crois que je dois la moitié de mes morts à cette connerie (alors qu’ils pouvaient faire comme chez Cave et mettre un point fixe et facilement repérable quoi !). Je l’ai dit plus haut avec le mode Tension, vous êtes tout le temps avec très peu de vies en stock et la moindre erreur ne pardonne vraiment pas. Le jeu est facile ouais, mais ça incite au relâchement et au moment où le petit-passage-un-peu-délicat débarque, vous risquez de foirer votre run. Personnellement après 6 mois dessus j’ai toujours pas eu l’occasion de voir dans un run la couleur du stage 4-1 à cause de ces petits points noirs sur le tableau et un problème de stick déconnecté.

Clairement, Shikigami No Shiro III n’est pas le jeu que je garderais à jamais dans mon coeur, mais d’après la conclusion de ce test, c’est normal. C’est un shoot honnête pour se faire la main et de bénéficier rapidement de la joie apporté par le scoring et le 1cc, puis bon ça change aussi de l’éternel et plutôt ennuyant Touhou sur lesquels j’écrirais peut être, un jour. Si vous êtes un joueur déjà aguerri et que vous cherchez du challenge, préférez donc les adaptations consoles des Caves ou les différents doujins games existants. Sinon tentez le coup, au début tout est bon à prendre !

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Une réflexion sur “Shikigami No Shiro III

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